Citoyennes, citoyens,
L'autre jour, passant devant la Mairie à la recherche de l'ordre du jour du prochain Conseil, je tombe sur un arrêté municipal daté du 8 juillet. Ce dernier rétablit la circulation en double sens dans la rue Eisenbruch.
Cette découverte m'inspire plusieurs réflexions.
Tout d'abord, à ma connaissance, cette décision n'a jamais été annoncée, et encore moins discutée, en Conseil Municipal. Les habitués du blog savent l'importance que j'accorde aux questions de circulation. Il n'est pas étonnant que l'équipe en place, peu portée sur la consultation démocratique, ait agi ainsi. Lors du rétablissement du 50 km/h route d'Ohlungen, en 2009 sauf erreur, au moins les élus avaient-ils été amenés à se prononcer. On régresse!
Ensuite, je me demande si cet arrêté est temporaire ou définitif. S'agit-il de permettre aux automobilistes d'emprunter cet axe dans les deux sens le temps des travaux de la rue du général de Gaulle? Mais sur l'arrêté, rien de tel n'est précisé, comme si la mesure était prise jusqu'à nouvel ordre. Par ailleurs, même si cela devait être limité dans le temps, le "provisoire qui dure" est bien connu en politique comme ailleurs...
Dans l'hypothèse où cet arrêté devait être définitif, je tiens à dire ici tout le mal que j'en pense. La rue Eisenbruch restait l'une des rares à permettre aux piétons et cyclistes de se déplacer à peu près tranquillement dans notre commune, sans craindre d'être renversés par un conducteur pressé. Je ne dis pas que la situation était idyllique, mais au moins, pour une fois, on n'accordait pas la priorité aux véhicules à moteur. Quant aux riverains, ils pourront sans doute entrer et sortir plus facilement, mais ils auront droit à une circulation plus intense, et devront faire un peu plus attention encore à leurs enfants. Ont-ils gagné au change?
La circulation à sens unique dans cette rue datait de 1988. Vingt-cinq ans plus tard, nous assistons peut-être à un retour en arrière, à un recul, une régression, comme dans la route d'Ohlungen. Je pense qu'il faut faire tout le contraire: limiter, et même entraver le plus possible, la circulation des véhicules à moteur. Pour plus de sécurité, de tranquillité et de convivialité. Je ne le répéterai jamais assez: Schweighouse-sur-Moteur n'est pas une fatalité, mais bien le résultat d'une série de choix ou de non-choix!
Il ne suffit pas de faire de la figuration et de tenir des belles paroles à l'occasion de la Journée Sans Moteur: il faut mener une politique, une vraie!
Une nouvelle équipe proposera-t-elle cette alternative en 2014? Je le souhaite vivement!
Vincent FAVRE.