26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 18:00

Le Bulletin Communal n°95 comme lecture de plage.

Pages 22 à 24: Bientôt l'âtre.
Mercredi 26 août.


Bien sûr, ça n'est pas sans une certaine émotion que Vincent s'apprête à se livrer à son ultime exercice estival. Un exercice  à la fois politique, poétique et ludique: passer au peigne fin le Bulletin Communal n°95.
Il apparaît clairement que  cette émotion est non feinte et non dissimulée:

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Son souci de boucler la boucle l'invite à installer son fidèle hamac bleu roi sur  la toute première plage qu'il avait choisie, celle de l'épisode 1 du feuilleton.

Pour les avoir déjà rapidement survolées, il sait bien que les trois dernières pages du magazine sont moins denses et qu'elles appellent de ce fait des commentaires plus légers.
C'est pourquoi il prend son temps, peu pressé d'entendre sonner la fin de sa chronique, qui annonce en même temps celle des vacances et bientôt de l'été.

Enfin, il se décide à commencer la lecture de la page 22.



Chapitre 1  Page 22: " Calendrier des fêtes".


Une fois de  plus, il ne peut que rappeler à la municipalité la nécessité de choisir des titres de rubriques pertinents et justes. En effet, au lieu de fêtes, le lecteur a droit à une énumération sous forme de catalogue de diverses manifestations (47 si Vincent a bien compté) dont trois seulement méritent selon lui le nom de "fête", à savoir la Fête de la Musique, la Fête Nationale et le Messti. Pour le reste, il s'agit essentiellement de marches populaires ou de sorties, organisées soit par les Randonneurs de la Moder, soit par le Ski-Club.
L'existence de ce calendrier lui paraît tout à fait justifiée en ce sens qu'elle correspond à un service d'information à travers lequel la mairie joue le rôle de simple relais entre les organisateurs et le public. Mais alors l'intitulé "Calendrier des activités" eût été plus juste.

Plus fondamentalement, ce détail sémantique lui semble révélateur d'une certaine conception de la fête qu'il a déjà déplorée dans un épisode précédent.  
Vincent a du mal à se reconnaître dans les fêtes proposées dans la commune. Aucune selon lui n'est véritablement appropriée par l'ensemble des Schweighousiens. Il a l'impression que la priorité des organisateurs se réduit trop souvent à proposer une restauration et une buvette qui permettront aux personnes de s'atabler et d'écouter vaguement le même orchestre depuis des années. Tout cela sans doute pour le bénéfice de telle ou telle association.
Ce sujet est loin d'être épuisé et pourra faire l'objet d'échanges fructueux, par exemple lors du prochain Conseil Populaire qui, même si la Mairie refuse une salle à l'équipe du blog, se tiendra le vendredi 25 septembre à 19h30, selon des modalités qui seront précisées bientôt.

Il se demande tout à coup si la municipalité aurait le courage d'inscrire chaque Conseil Populaire dans ce calendrier. Il en doute fortement, le courage n'étant pas précisément la principale caractéristique de l'équipe en place, mais note tout de même cette proposition n° 13 dans son petit carnet:
" Inscrire la date de chaque Conseil Populaire dans le calendrier du Bulletin Communal".

Et de lancer tout haut: "Allez, Monsieur le Maire et les élus de la majorité, un peu de cohérence entre les propos et les actes, vous verrez, ça ne vous fera pas de mal! N'ayez pas peur des citoyens, ne craignez pas la liberté d'expression, ne tremblez pas devant la démocratie participative!".


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Sur ces propos, il s'accorde une petite pause avant de se lancer dans la lecture de la page suivante.

Vincent a décidé de rester fidèle à son breuvage favori, la fraise à l'eau. Il faut croire qu'il aime ramener sa fraise... 


La page 23 revêt un caractère particulier.


Chapitre 2  Page 23: " Etat civil".


Cette rubrique attendue et incontournable, peut-être la seule véritablement lue par certains, énumère dans l'ordre les mariages, décès, noces d'or, naissances et personnes âgées de la commune.
Rien que du consensuel qui ne se prête à aucun commentaire d'ordre politique, mais qui devrait plutôt susciter joies et peines? Pas si sûr, car si Vincent s'associe évidemment au bonheur des uns et à la douleur des autres,  il souhaite rajouter quelques événements heureux ou malheureux, curieusement oubliés par l'officier de l'état civil.

Vincent tient à combler ici ces lacunes.

Ainsi, au registre des décès:
En janvier, nous avons assisté à la mort du Relais Culturel Expressions Communes, poussé à la dissolution par Marcel Schmitt et consorts. Vous avez pu assister à cette mise à mort, dans la presse régionale, au conseil municipal ou à la télévision. C'est la première fois qu'un Relais Culturel meurt en Alsace. Des centaines d'enfants et d'adultes, privés de Relais, se sentent un peu orphelins. Ils ont encore aujourd'hui le coeur lourd. Ils n'oublient rien, ne pardonnent rien, et continuent d'une manière ou d'une autre à entretenir le souvenir de cette aventure, fruit d'un combat pour la culture populaire de qualité et démocratique. Ils n'ont pas dit leur dernier mot, d'autres actions sont prévues. 
En attendant, puisque jamais le Maire ni un élu chargé de la culture n'a été capable de le faire,
Vincent souhaite rendre hommage à toutes les personnes, professionnelles ou bénévoles, qui ont contribué à réaliser ce rêve. Il observe une minute de silence et invite les lecteurs à faire de même:


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Mais la rubrique des décès n'est pas close. Car Marcel le fossoyeur a cru bon enterrer cette année les zones 30 de la route d'Ohlungen. Vincent a déjà dit et redit en quoi cette mesure lui paraît dangereuse. 

Il a décidé de continuer à respecter la limitation à 30 km/heure. Et il invite tous les citoyens indignés, parents, riverains, habitants de Schweighouse et autres, à faire de même. Voilà une manière originale, légale et non violente de manifester son refus d'une telle décision.
Cela lui fait penser que, bien que  jamais évoquée en conseil municipal, la route de Wintershouse est également concernée par cette suppression. Les citoyens attentifs auront remarqué en effet que les deux portions de cette rue qui forment un "V" et qui débouchent sur la route d'Ohlungen sont elles aussi repassées à 50 km/h. 

Il reste quelques zones 30 à Schweighouse, mais pour combien de temps? Quand seront-elles supprimées sous la pression du lobby de la bagnole?

Pour détendre l'atmosphère, un petite devinette, spécialement adressée à l'adjoint qui affectionne les citations jusqu'à l'indigestion. Qui a dit:  " Ce frisson qui vous passe dans le dos à la vue de certaines petites choses navrantes"? 

Ce même adjoint qui doit plus que tout autre déplorer le troisième décès à rajouter à la liste: celui du magazine Tonic. S'il ne faut pas compter sur Vincent pour pleurer cette disparition , tant il est vrai qu'il ne goûte pas de cette presse, il serait vain de tenter de de le faire se réjouir. On n'applaudit pas la mort d'un titre.
En revanche, Vincent plaint Marcel Schmitt et les siens qui ont perdu là un appui de poids, une tribune de choix, qui, sous couvert d'anonymat (toujours ce manque de courage), leur permettait de déverser leur haine, faute d'arguments. 


Dans la rubrique des naissances, Vincent est heureux d'annoncer celle du blog Schweighouse Sans Son Maire, fin janvier. Né de l'initiative de citoyens schweighousiens libres et indépendants, il se veut une source alternative d'information, de réflexion, de proposition et d'action. Son succès est grandissant, il s'étoffe de mois en mois, inquiète la municipalité qui le consulte quotidiennement, intéresse de plus en plus les habitants de la commune, attise la curiosité de citoyens d'autres communes, et inspire même des articles des DNA  et des scènes de la Choucrouterie!
Il est fier de faire partie de l'équipe du blog et fait un peu sa star, mais bon, c'est le dernier épisode, on lui pardonne, allez:


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Comme si ça ne suffisait pas, Vincent rajoute encore la naissance du Conseil Populaire, fruit de l'imagination débordante de l'équipe du blog, dont la première séance a eu lieu le 15 mai et dont la prochaine se tiendra le vendredi 25 septembre à 19h30, quel que soit le temps et malgré la mauvaise volonté de la municipalité, mais là, il se répète.


Une fois n'est pas coutume, un article spécial rend hommage à une ancienne habitante de Schweighouse, Léa Schein née Moch, morte à l'âge de 92 ans à New York, le 12 septembre dernier.
Vincent ne peut que se féliciter de cette démarche. Le parcours de cette personne lui semble en effet exemplaire. Engagée dans l'armée française pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle est partie pour les Etats-Unis où elle a enseigné le français.

Voilà le genre de personne dont la mémoire aurait pu être honorée à l'occasion du 8 mai à Schweighouse. Mais peut-être ses choix ne rentrent-ils que difficilement dans le cadre étriqué et francophobe dans lequel le Maire s'inscrit...

Mais il est temps de passer à la dernière page du Bulletin, qui n'est autre que la quatrième de couverture.


Chapitre 3  Page 24 (et dernière): Quatrième de couverture.

"Comme c'est bien fait!" se dit Vincent en admirant cette page qui n'en est pas vraiment une. En effet, comme pour satisfaire sa volonté de "boucler la boucle", l'équipe en place a décidé d'y faire figurer, comme sur la couverture, une photographie très fleurie.
Un citoyen averti lui disait que ce ne sont pas de fleurs de Schweighouse...Une enquête palpitante et risquée pourrait être menée afin de dévoiler le secret.
Il s'imagine déjà arpenter les jardins privés et publics, interroger des habitants, faire des recherches:

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Sous la photographie, la formule traditionnelle: "Prochaine parution en septembre 2009".
Voilà qui met l'eau à la bouche. Vincent est impatient de découvrir le prochain Bulletin Communal, n°96 du nom, celui de l'automne 2009 donc.


La municipalité aura-t-elle su prendre en compte les conseils de Vincent? Ou bien aurons-nous droit aux mêmes erreurs, maladresses, et autres mensonges, propagandes et incohérences?
Un véritable Bulletin COMMUNAL verra-t-il le jour à Schweighouse?


Vincent espère en tout cas que ce feuilleton estival aura donné l'envie aux citoyens de la commune et d'ailleurs de lire cette publication et d'être attentifs, intéressés, critiques, en un mot vigilants.

Il referme le Bulletin Communal n°95 avec un peu de nostalgie déjà, mais aussi le sentiment du devoir accompli (et oui) et surtout le plaisir d'avoir partagé quelques moments virtuels avec des citoyens divers et variés.

Avant de ranger son barda, il tient à les saluer,  les remercier pour leur fidélité et leur dire à bientôt, sur le blog ou sur le terrain:

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Pour un autre feuilleton, qui sait? L'automne qui s'annonce réserve bien des surprises...


FIN.





Vincent-002-copie-1Anne-004Vincent FAVRE, soutenu, accompagné, entouré et assisté techniquement par Anne HAENEL.






 

commentaires

V
Lucky Luke,Merci pour vos encouragements et pour avoir trouvé un intérêt et, j'espère du plaisir, à la lecture de ce feuilleton estival.S'il est vrai, je vous l'accorde bien volontiers, que la lecture du Bulletin communal, apparaît a priori rebutante, elle s'avère finalement nécessaire et salutaire, car nous devons faire preuve de vigilance et parce qu'il nous appartient à tous. Il ne doit plus être un instrument de propagande municipale, aux frais du contribuable.J'ai essayé de dénoncer, de critiquer, de décortiquer avec de l'humour car il faut en rire pour supporter cette imposture.2014? Et bien,  ça commence aujourd'hui!Merci  à tous pour vos commentaires.Vincent.
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L
Je me joins à Philippe et Catherine pour vous remercier à mon tour de cette lecture "alternative" d'un bulletin communal qui me fait plus penser à un journal de propagande qu'à une véritable source d'informations fiables.Les élus de Schweighouse n'ont -pour le coup- rien à apprendre en terme de communication, de Tonic aux DNA, en passant par la rédation du PV du Conseil Municipal, à les lire, tout va bien dans le meilleur des mondes...Donc, encore une fois, merci pour ce feuilleton et pour le sacrifice que vous avez fait de lire ce bulletin en entier. Personnellement, je m'arrête au milieu de l'édito du Maire pour ne plus jamais le reprendre en main.Ca pourrait être drôle oui, mais à bien y regarder, c'est plutôt assez pathétique...C'est quand, 2014 ?A bientôt,LL
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D
Philippe et Catherine,Je ne vais pas cacher l'immense plaisir que je ressens à la lecture de votre commentaire. Si j'ai pu en effet à la fois vous faire rire et vous éclairer à travers ce feuilleton, alors ça n'a pas été vain.Je me réjouis de vous avoir fait passer de bons moments, mais aussi d'avoir contribué à vous rendre vigilants quant à la situation de notre commune.Ce feuilleton appartient à ce que j'appelle la poélitique, néologisme qui rassemble  les mots  poésie et  poltique. D'autres initiatives, sur le blog ou sur le terrain, s'inscrivent dans cette veine, comme par exemple la liste des participants, qui paraît comme vous le savez peut-être tous les 9 du mois, date anniversaire de l'action citoyenne du 9 février dernier.Sans parler de toutes celles que nous avons l'intention de mettre en oeuvre.Je crois vraiment que les citoyens ont le pouvoir  de réenchanter le monde, à commencer par celui qui les entoure, en donnant du sens même aux petites choses.Merci encore.N'hésitez pas à publier des commentaires, sur le feuilleton ou sur un autre sujet, pour donner un avis, critiquer, proposer, questionner...Les pseudonymes sont bien sûr autorisés et l'anonymat respecté pour ceux qui le souhaitent.Un autre feuilleton, de l'automne celui-là, serait-il le bienvenu, mais alors sur un autre sujet que le Bulletin Communal?Avez-vous des idées de sujet?Nous en avons quelques unes, mais les propositions des citoyens-lecteurs sont toujours intéressantes.A bientôt.Vincent.
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P
On était plié ! Pliés de rire, cet été, en lisant régulièrement votre analyse du "Bulletin municipal".Merci pour votre humour à tous les deux, qui entre deux spasmes hilarants, nous aura aussi souligné les incohérences et contradictions époustouflantes du fossoyeur et de son inconsistante équipe.En vacances dans le sud, mon épouse et moi-même sommes allés jusqu'à partir à la recherche d'un cyber-café rien que pour avoir le plaisir de consulter votre rubrique, histoire de rire un bon coup! Vos photos sur le désormais célèbre hamac bleu constituaient le point d'orgue de nos éclatements et la couleur de vos t-shirts servent toujours de repères chronologiques à vos analyses...Mais ces rires ne font qu'alterner avec un certain dépit, voire la colère, devant tant de saccages et de déni démocratique dans notre commune.
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